Ukraine : arrestation d’un suspect dans l’assassinat de l’ex-président du Parlement Andrii Paroubiy
KIEV/LVIV – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce lundi 1er septembre l’arrestation du présumé assassin d’Andrii Paroubiy, ancien président du Parlement ukrainien et figure emblématique de la révolution du Maïdan, tué samedi à Lviv. Une opération menée par « des dizaines d’agents » des forces de sécurité a conduit à l’interpellation du suspect dans la région de Khmelnytsky.
Un meurtre « minutieusement préparé »
Selon le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko, l’assassinat a été « minutieusement préparé« . Le tueur, déguisé en livreur et circulant à vélo électrique, aurait tiré huit fois sur sa victime avant de « s’assurer de son décès » et de prendre la fuite. La police a diffusé des photos montrant l’homme menotté, encadré par des agents cagoulés et lourdement armés.
La « trace russe » pointée du doigt
Le chef de la police nationale Ivan Vyguivsky a affirmé qu’il existait une « trace russe » dans cet assassinat, une accusation récurrente dans le conflit qui oppose les deux pays depuis 2014. Andrii Paroubiy, 54 ans, figurait sur la liste des personnes recherchées par Moscou pour son rôle central dans la révolution pro-européenne de 2014, qui avait chassé le président prorusse Viktor Ianoukovitch.
Hommages à un « patriote »
La Première ministre Ioulia Svyrydenko a salué la mémoire d' »un patriote » ayant « apporté une grande contribution à la formation de notre État ». L’ancien président Petro Porochenko a qualifié ce meurtre de « tir en plein cœur de l’Ukraine« , dénonçant « un acte de terreur ». Paroubiy avait survécu à une précédente tentative d’assassinat en 2014.
Contexte sécuritaire tendu
Cet assassinat s’inscrit dans une série d’attaques ciblées contre des figures ukrainiennes depuis le début de la guerre. Les services de sécurité ukrainiens avaient déjà déjoué plusieurs tentatives d’assassinat contre des responsables politiques et militaires ces derniers mois.
Les investigations se poursuivent pour déterminer les commanditaires de cet acte, qui vise à déstabiliser un pays toujours en guerre et dont les institutions résistent malgré plus de trois années de conflit.



Laisser un commentaire