Rentrée scolaire perturbée par la météo dans le Sud, nouvelles mesures et inquiétudes persistent
PARIS – Près de 12 millions d’élèves ont effectué leur rentrée scolaire ce lundi 1er septembre dans toute la France, à l’exception notable des académies d’Aix-Marseille et de Nice, où la reprise a été reportée à mardi en raison d’une vigilance orange aux fortes pluies. Deux écoles du Gard restent également fermées.
Une rentrée sous le signe des imprévus météo
Dans les Bouches-du-Rhône et le Var, l’annonce tardive du report a contraint les parents à s’organiser dans l’urgence. « Quand on a eu l’info, on venait de boucler les cartables », témoigne Céline Guillaud, mère de famille marseillaise. Certains enfants, comme Abel, se consolaient avec « un jour de vacances en plus », tandis que d’autres regrettaient de ne pouvoir « découvrir tout de suite » leur nouvelle classe.
Nouveautés et réformes pédagogiques
Cette rentrée s’accompagne de plusieurs changements notables :
- Interdiction renforcée des portables avec le dispositif « portable en pause » (casiers ou pochettes obligatoires)
- Nouvelle épreuve de mathématiques au bac de première
- Modification du contrôle continu au bac (notes de première et terminale partiellement comptabilisées)
- Seuil de rattrapage relevé à 8/20 minimum
- Réforme du brevet (poids de l’examen final porté à 60%)
Crise des effectifs enseignants et incertitudes budgétaires
La ministre de l’Éducation Élisabeth Borne, potentiellement à sa dernière rentrée avant le vote de confiance du 8 septembre, a tenté de rassurer : « 99,9% des postes sont pourvus dans le premier degré ». Elle reconnaît néanmoins un déficit de 2 500 enseignants sur l’ensemble du territoire, une situation qui inquiète les parents et syndicats.
« On est extrêmement inquiets qu’il n’y ait pas assez de profs », alerte Grégoire Ensel de la FCPE, évoquant des classes surchargées. Caroline Brisedoux (CFDT) pointe aussi l’inquiétude face aux « restrictions budgétaires » à venir.
Ambiance contrastée dans les établissements
Si à Nantes, Antoine, 10 ans, se réjouit d’avoir « une maîtresse trop cool », à Lyon, les lycéens abordent l’année avec stress, notamment face à Parcoursup et au bac. À Courbevoie, Vadim, 7 ans, résume l’état d’esprit de certains : « Je suis fatigué, j’aime pas trop l’école ».
Malgré les défis, la ministre assure que « l’avenir de notre vie se joue à l’école », promettant de maintenir la priorité budgétaire sur l’éducation. La généralisation des nouvelles mesures s’effectuera progressivement tout au long de l’année scolaire.



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