Netanyahu affirme que l’élimination des dirigeants du Hamas mettrait fin à la guerre à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi que « se débarrasser » des dirigeants du Hamas permettrait de « libérer les otages et mettre fin à la guerre » à Gaza. Cette annonce intervient quelques jours après une frappe israélienne sans précédent visant des responsables du mouvement islamiste à Doha, qui a suscité des tensions avec les États-Unis.

Contexte stratégique et critiques
Netanyahu justifie cette approche en accusant les dirigeants du Hamas basés au Qatar de « bloquer toutes les tentatives de cessez-le-feu ». Cependant, le Forum des familles d’otages israéliens conteste cette vision, estimant que le Premier ministre est lui-même « un obstacle » aux négociations.

Parallèlement, l’armée israélienne affirme que plus de 250 000 habitants ont quitté Gaza-Ville depuis l’intensification des bombardements, though les autorités locales palestiniennes évoquent un chiffre bien inférieur (environ 68 000). Les évacuations forcées et les destructions massives d’immeubles – comme la tour Burj al-Nour – alimentent une crise humanitaire catastrophique.

Pression internationale et visite américaine
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio doit se rendre prochainement en Israël pour réaffirmer le soutien de Washington tout en exprimant ses réserves sur la frappe de Doha. Donald Trump s’était dit « mécontent » de cette opération, risquant de compromettre le rôle de médiateur du Qatar.

La communauté internationale s’alarme de l’escalade : l’ONU rappelle que près d’un million de personnes sont toujours prises au piège dans Gaza-Ville, tandis que les rares hôpitaux fonctionnels, comme al-Chifa, sont submergés.

Bilan humain et incertitudes
Le conflit, déclenché après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a fait plus de 64 700 morts palestiniens selon le ministère de la Santé de Gaza, et 1 219 victimes israéliennes. Les pourparlers de paix restent dans l’impasse, et la stratégie israélienne de ciblage des leaders du Hamas – à l’étranger comme à Gaza – semble autant militaire que symbolique.

La question reste ouverte : l’élimination des chefs du Hamas suffira-t-elle à terminer la guerre, ou risque-t-elle au contraire d’enfoncer la région dans un cycle de violence sans fin ?

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