L’ONU déclare l’état de famine à Gaza, Israël rejette les accusations
New York/Genève – Pour la première fois de son histoire au Moyen-Orient, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a officiellement déclaré, vendredi 22 août, un état de famine dans la bande de Gaza. Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a confirmé que cette famine touche actuellement le gouvernorat de Gaza et devrait s’étendre à ceux de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre.
Une situation « catastrophique » et des chiffres alarmants
Selon le rapport de l’IPC, organisme onusien de référence pour la sécurité alimentaire :
- 500 000 personnes se trouvent actuellement dans une situation alimentaire « catastrophique », le niveau le plus élevé de l’échelle.
- Ce chiffre devrait atteindre près de 641 000 d’ici la fin du mois de septembre.
- Plus de 12 000 enfants ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë pour le seul mois de juillet, un chiffre mensuel record.
Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a accusé Israël de « obstruction systématique » et a affirmé que cette famine « aurait pu être évitée ». Il a qualifié la situation de « honte collective ».
Israël rejette catégoriquement les accusations
Le gouvernement israélien a immédiatement rejeté cette déclaration, la qualifiant de « mensonge éhonté » fondé sur « les récits du Hamas ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fermement nié l’existence d’une famine à Gaza.
Israël, qui contrôle tous les points d’accès à l’enclave, affirme que les restrictions sur l’aide humanitaire sont nécessaires pour empêcher le mouvement Hamas de la détourner, une accusation que ce dernier rejette.
Un crime de guerre et un appel international
Le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, a rappelé qu’« affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à un « cessez-le-feu immédiat », à la libération des otages et à un « accès humanitaire total et sans entrave ».
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a rappelé qu’Israël, en tant que puissance occupante, a l’obligation légale de subvenir aux besoins fondamentaux de la population de Gaza.
Cette déclaration historique de famine intervient après des mois de mises en garde de la part des agences humanitaires et représente la détérioration la plus grave de la sécurité alimentaire jamais enregistrée à Gaza depuis le début des analyses de l’IPC.
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