Le député Tariq Al-Mashai : Le gouvernement Dabaiba empêche la convocation de la session de la Chambre des représentants et étouffe la capitale.
Dans une nouvelle escalade politique révélant l’ampleur des tensions entre le Parlement et le gouvernement sortant à Tripoli, le membre du Parlement libyen, Tarek Al-Mechai, a publié une déclaration virulente qualifiant les événements de la journée de « précédent dangereux » visant à réduire au silence la voix de l’Assemblée et à renforcer l’emprise sur les institutions de l’État.
La déclaration indique que le Parlement se préparait à tenir une session d’urgence à Benghazi pour discuter des frappes aériennes touchant des villes de l’ouest de la Libye, ce qu’Al-Mechai a décrit comme « le plus grand danger menaçant l’ouest du pays ». Cependant, les événements ont dépassé toutes les attentes : un avion transportant des députés a été empêché de décoller de l’aéroport de Mitiga sur ordre direct du gouvernement d’Abdulhamid Dbeibah, une mesure qualifiée par le député d' »illégale et immorale ».
Al-Mechai a affirmé que ces événements révèlent le contrôle absolu de Dbeibah sur les rouages de l’État et son imposition d’une autorité unilatérale sur la capitale et les aéroports, foulant aux pieds la Constitution et les prérogatives parlementaires. Il s’est interrogé : « Est-il concevable qu’une institution législative soit empêchée d’exercer son rôle ? La capitale est-elle devenue l’otage d’un seul homme ? »
Il a souligné que les bombardements des villes et l’entrave à la mobilité des parlementaires sont les deux faces d’une même pièce : « la monopolisation du pouvoir et la musellement des voix », insistant sur le fait que le chef du gouvernement sortant Abdulhamid Dbeibah « est devenu un fardeau pour l’unité et la sécurité de la Libye » et « le premier responsable de l’étouffement de la capitale et de l’obstruction des solutions politiques ».
Al-Mechai a conclu sa déclaration par un appel direct aux Libyens :
« Le chemin vers la paix commence par la fin de cette absurdité. La Libye ne sera pas gouvernée depuis un drone, ni vaincue par un contrôle aéroportuaire. La Libye est gouvernée par son peuple, non par ses tyrans. »
Cette déclaration intervient dans un contexte d’intensification des tensions politiques et sécuritaires dans la région occidentale, avec une recrudescence des frappes de drones touchant plusieurs zones civiles, un silence international remarqué et une emprise croissante du gouvernement de Tripoli sur les institutions étatiques libyennes.



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