La colère populaire envers la mission de l’ONU en Libye s’intensifie, avec des appels à son expulsion du pays.

Ces derniers jours, la Libye a connu une nette escalade de la rhétorique populaire et médiatique contre la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), sur fond d’accusations croissantes de partialité, de mépris des souffrances des Libyens et d’ingérence dans la souveraineté libyenne au service de visées étrangères.

Des militants et des influenceurs ont diffusé sur les réseaux sociaux des hashtags anti-MANUL, notamment « Expulser la Mission » et « La souveraineté libyenne est une ligne rouge ». Ils ont exprimé leur colère face aux positions de la mission de l’ONU, accusée de tenter d’imposer des solutions politiques qui ignorent la volonté des Libyens et perpétuent la crise.

Dans ce contexte, des appels populaires ont été lancés dans plusieurs villes libyennes, notamment à Tripoli, dans l’ouest du pays et à Bani Walid, pour organiser des manifestations exigeant l’expulsion de la mission de l’ONU et rejetant toute ingérence internationale dans le processus politique. Ils estiment que la mission est devenue une partie prenante au conflit, et non un médiateur impartial.

De nombreux militants et groupes de jeunes ont également publié des déclarations condamnant ce qu’ils ont décrit comme le « silence de la MANUL » face aux violations politiques et aux divisions institutionnelles, ainsi que son « soutien persistant à certains partis au détriment de l’équilibre national », ce qui a aggravé l’impasse politique et prolongé la crise.

Les observateurs estiment que cette escalade reflète une perte de confiance croissante entre la rue libyenne et les institutions de la communauté internationale. Elle résulte de ce que beaucoup considèrent comme un manque de soutien à un processus national indépendant conduisant à des élections transparentes et mettant fin à l’ère des organes politiques actuels, qui ont perdu leur légitimité populaire.

Dans ce contexte d’escalade, la mission n’a toujours pas publié de réponse officielle aux campagnes et aux appels à son départ. Cela exacerbe les tensions et soulève de sérieuses questions quant à l’avenir de son rôle en Libye, notamment au vu des appels croissants à reconsidérer ses relations avec les partis locaux, à revenir à la neutralité et à soutenir véritablement un processus politique mené par les Libyens sans tutelle internationale.

2a079adc-0e2b-4f27-aa39-d9b4f57f145b-1024x1024 La colère populaire envers la mission de l'ONU en Libye s'intensifie, avec des appels à son expulsion du pays.

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