Israël frappe le Hamas au Qatar : l’escalade stratégique de Netanyahu

Benjamin Netanyahu a franchi un nouveau cap dans la guerre contre le Hamas en ordonnant des frappes inédites sur des responsables du mouvement islamiste au Qatar, un pays allié des États-Unis et médiateur clé dans le conflit. Cette opération, menée mardi 9 septembre, marque une escalade stratégique et diplomatique aux conséquences imprévisibles.

Les frappes visant la délégation du Hamas à Doha interviennent en représailles à l’attentat de Jérusalem (six morts lundi) et témoignent de la volonté israélienne de cibler le mouvement islamiste « où qu’il se trouve ». Selon des experts, une opération de cette envergure – nécessitant une planification complexe – n’a pu être décidée dans l’urgence.

Réactions internationales et risques diplomatiques
Les États-Unis, par la voix de la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, ont exprimé leur mécontentement, qualifiant l’opération de contre-productive. Donald Trump, « très mécontent » selon des sources médiatiques, doit s’exprimer mercredi sur ce sujet.

Le Qatar, hôte de la plus importante base militaire américaine au Moyen-Orient, a condamné une violation de sa souveraineté tout en affirmant vouloir maintenir son rôle de médiateur. Cette frappe soulève des questions sur l’avenir des relations entre Doha et Washington, ainsi que sur la stabilité régionale.

Stratégie israélienne : priorité à la destruction du Hamas
Pour Benjamin Netanyahu, cette opération s’inscrit dans une logique de rupture : affaiblir structurellement le Hamas en éliminant ses cadres à l’étranger, quitte à risquer des représailles sur les otages israéliens ou à isoler diplomatiquement Israël.

Selon les analystes, le Premier ministre israélien mise sur l’effet dissuasif et symbolique de cette frappe, autant que sur son retentissement auprès de son électorat national. Reste à savoir si les cibles visées ont effectivement été neutralisées – le Hamas affirme que non – et si cette escalade précipitera ou au contraire compliquera la fin des hostilités.

La balle est désormais dans le camp de Washington, seul capable d’imposer des « lignes rouges » à son allié historique.

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