France : dix personnes jugées à Paris pour cyberharcèlement contre Brigitte Macron
Dix personnes comparaissent ce lundi 27 et mardi 28 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris.
Elles sont accusées d’avoir cyberharcelé Brigitte Macron et d’avoir relayé une rumeur transphobe affirmant, à tort, que la Première dame serait née homme.
Une rumeur persistante depuis quatre ans, devenue virale dans les sphères complotistes françaises et internationales.
Une stratégie judiciaire inédite pour le couple présidentiel
Jusqu’à récemment, Emmanuel et Brigitte Macron avaient choisi de garder le silence ou de démentir ces allégations.
Cette fois, ils ont décidé de riposter en justice, multipliant les plaintes et s’appuyant sur des preuves scientifiques pour démontrer la fausseté des accusations.
L’avocat du couple, Tom Clare, a confirmé ce changement de cap dans un entretien à la BBC :
« Il y aura des témoignages d’experts de nature scientifique démontrant la fausseté de ces déclarations. Ce sera difficile pour eux, mais ils assument pleinement cette démarche. »
Une rumeur mondiale amplifiée par la complosphère américaine
Née en France, la rumeur a rapidement franchi les frontières, notamment grâce à Candace Owens, influenceuse américaine proche de Donald Trump et suivie par des millions d’abonnés.
Elle affirme sans preuve que Brigitte Macron et son frère seraient en réalité la même personne, et que le mariage de la Première dame avec son ancien élève, Emmanuel Macron, relèverait du « détournement de mineur ».
Le couple Macron a également déposé plainte aux États-Unis, dans le cadre de laquelle il entend produire les éléments scientifiques appuyant sa défense.
Une désinformation aux visées politiques
Pour le journaliste Thomas Huchon, spécialiste des théories du complot, la propagation de cette rumeur ne doit rien au hasard :
« Tout ce qui affaiblit Emmanuel Macron profite politiquement à certains courants américains proches de Donald Trump. Cette campagne a un objectif clair : déstabiliser la France. »
Une condamnation symbolique mais nécessaire
Certains craignent qu’en répondant à la rumeur, le couple présidentiel ne lui donne encore plus d’écho.
Mais pour le communicant Philippe Moreau Chevrolet, les poursuites sont indispensables :
« Une condamnation judiciaire montrerait clairement aux indécis que ces accusations sont fausses. Cela responsabiliserait aussi ceux qui vivent de ces rumeurs. »
Même si une décision de justice ne suffira pas à faire disparaître totalement la désinformation, elle pourrait marquer un tournant symbolique dans la lutte contre le cyberharcèlement et les fake news.



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