Fabien Roussel veut recruter 60.000 policiers et douaniers pour intensifier la lutte contre le narcotrafic

Lors d’un meeting du Parti communiste français (PCF) à Marseille, dimanche, son secrétaire national Fabien Roussel a appelé à un renforcement massif des effectifs de police et de douane afin de mener un « combat sans merci » contre le narcotrafic. La cité phocéenne, durement touchée par les violences liées aux réseaux de drogue, venait d’organiser la veille une marche blanche après l’assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-drogue Amine Kessaci.

Roussel a proposé la création immédiate de 60.000 postes supplémentaires – policiers, enquêteurs et douaniers – pour un coût évalué à 2,5 milliards d’euros. « Il est possible et indispensable d’embaucher ces agents pour mener ce combat sans transiger », a-t-il affirmé, estimant qu’il s’agit d’une exigence « de la République ».

Soutien appuyé aux forces de l’ordre

Le député du Nord a une nouvelle fois affiché son soutien sans ambiguïté aux forces de sécurité, prenant ses distances avec certaines déclarations issues de La France insoumise. « Jamais nous ne dirons + tout le monde déteste la police +. Nous les soutenons et nous voulons des gardiens de la paix au service du peuple », a-t-il insisté.

Roussel a opposé cette « guerre contre le narcotrafic » à ce qu’il qualifie de discours alarmistes concernant un risque de guerre en Europe. Réagissant aux propos récents du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, il a refusé toute perspective d’escalade militaire. « Jamais nous ne voterons des crédits militaires pour envoyer nos enfants se faire tuer dans des guerres qui ne sont pas les nôtres », a-t-il déclaré, dénonçant à la fois « le nationalisme de Poutine » et ceux qui souhaiteraient « nous faire entrer en guerre contre le peuple russe ».

Le général Mandon avait affirmé quelques jours plus tôt que la France devait « accepter de perdre ses enfants » en cas de conflit sur le continent.

Appel à une union claire à gauche pour les municipales

Enfin, Fabien Roussel a évoqué les élections municipales prévues les 15 et 22 mars. Il a plaidé pour « une union dans la clarté et la confiance » au sein de la gauche, s’engageant à ce que le PCF ne mène « aucune liste de division » face aux maires sortants socialistes, écologistes ou insoumis.

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