États-Unis : 120 Iraniens expulsés vers leur pays d’origine cette semaine, selon Téhéran

L’Iran a annoncé ce mardi 30 septembre le retour imminent de 120 de ses ressortissants expulsés des États-Unis, dans le cadre de la politique migratoire restrictive menée par l’administration Trump. Il s’agit de l’un des rares exemples récents de coopération entre Washington et Téhéran.

Une expulsion groupée dans un contexte tendu

Selon Hossein Noushabadi, responsable des affaires consulaires au ministère iranien des Affaires étrangères, ces personnes devraient « rentrer au pays dans les deux prochains jours », après avoir été expulsées par les services d’immigration américains.

Le responsable iranien a également indiqué que près de 400 Iraniens se trouvent actuellement sous le coup d’une expulsion aux États-Unis, la majorité étant entrée sur le territoire américain de manière illégale.

Un vol affrété par les autorités américaines aurait quitté la Louisiane lundi soir avec les ressortissants à bord, pour rejoindre l’Iran via une escale au Qatar, rapporte le New York Times.

Un accord discret entre Washington et Téhéran

D’après le même quotidien américain, cette mesure découle d’un accord bilatéral confidentiel conclu après plusieurs mois de discussions entre les deux pays. Les expulsions ont été menées dans une relative discrétion, sans communication officielle du département d’État américain à ce stade.

Téhéran a confirmé avoir communiqué avec Washington via le Bureau pour la protection des intérêts iraniens aux États-Unis, relais diplomatique informel depuis la rupture des relations entre les deux pays en 1980.

Critiques sur les conditions des expulsions

Cette vague d’expulsions soulève à nouveau des critiques, notamment en raison des risques de violations des droits humains que certains expulsés pourraient encourir à leur retour. Le New York Times dénonce une « mesure brutale » de l’administration Trump, qui intervient « sans tenir compte des conditions auxquelles ces migrants pourraient être confrontés ».

Déjà, en début d’année, plusieurs Iraniens, dont des chrétiens, avaient été déportés vers des pays tiers, comme le Costa Rica ou le Panama, suscitant l’inquiétude des ONG.

Laisser un commentaire