Emmanuel Macron annonce la construction d’un nouveau porte-avions français aux Émirats arabes unis

En déplacement à Abou Dhabi, Emmanuel Macron a annoncé, dimanche 21 décembre, le lancement de la construction d’un nouveau porte-avions français. Cette déclaration a été faite lors du traditionnel discours de Noël adressé aux troupes, en présence de plusieurs ministres et de militaires déployés sur place.

« La décision de lancer en réalisation ce très grand programme a été prise cette semaine », a déclaré le président de la République, confirmant ainsi l’entrée dans sa phase concrète d’un projet évoqué depuis plusieurs années. Cette annonce intervient alors même que le budget de l’État fait toujours l’objet de débats à l’Assemblée nationale.

Selon Emmanuel Macron, ce lancement s’inscrit « conformément aux deux dernières lois de programmation militaire, et après un examen complet et minutieux ». Le futur bâtiment doit remplacer le porte-avions Charles de Gaulle, dont le retrait du service est prévu à l’horizon 2038. Le chef de l’État a également indiqué qu’il se rendrait sur le chantier de construction dès le mois de février, se disant « garant de cet engagement ».

Près de 800 entreprises et fournisseurs devraient être mobilisés pour ce programme industriel d’envergure. Comme son prédécesseur, le nouveau porte-avions sera à propulsion nucléaire, mais avec des dimensions nettement supérieures : environ 80 000 tonnes pour 310 mètres de long, contre 42 000 tonnes et 261 mètres pour le Charles de Gaulle. Il pourra accueillir un équipage d’environ 2 000 marins et embarquer une trentaine d’avions de combat.

Lors de son discours, le président a insisté sur la portée symbolique du projet, qualifiant ce futur navire d’« illustration de la puissance de notre nation, puissance de l’industrie et de la technique, au service de la liberté sur les mers ».

Actuellement, la France ne dispose que d’un seul porte-avions opérationnel, disponible environ 65 % du temps selon la Marine nationale. Un retard dans la construction de son successeur pourrait donc laisser le pays sans porte-avions pendant plusieurs années.

Une étude est prévue en 2029, à l’occasion du prochain arrêt technique majeur du Charles de Gaulle, afin d’évaluer la possibilité de prolonger son exploitation au-delà de 2038. Cette décision dépendra notamment de l’état de ses chaufferies nucléaires et de sa structure, et devra coïncider avec l’entrée en service du nouveau porte-avions.

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