Brésil : Bolsonaro Sous Surveillance Policière 24h/24, le Juge Redoute un « Risque de Fuite »

L’étau judiciaire se resserre autour de Jair Bolsonaro. Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a ordonné une surveillance policière « à temps plein » de l’ancien président brésilien, déjà assigné à résidence et portant un bracelet électronique. La raison invoquée : un « risque de fuite » à l’étranger pour échapper à son procès pour « tentative de coup d’État », qui s’ouvre dans quelques jours.

Cette décision intervient à la veille de la phase finale de son procès, prévue du 2 au 12 septembre. Jair Bolsonaro est accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir après sa défaite électorale face à Lula en 2022. Il encourt jusqu’à 40 ans de prison. La mesure de surveillance renforcée fait suite à une requête d’un député du parti de Lula, appuyée par le parquet.

Le juge Moraes justifie sa décision par plusieurs éléments inquiétants :

1. Le lobbying d’Eduardo Bolsonaro : Un fils de l’ex-président mène une campagne active depuis les États-Unis pour que les autorités américaines interviennent en faveur de son père.
2. Le soutien de Donald Trump : Le président américain a imposé des surtaxes douanières de 50% sur des produits brésiliens, dénonçant une « chasse aux sorcières » contre son allié, ce qui est perçu comme une pression internationale.
3. Une demande d’asile présumée : Les enquêteurs ont retrouvé sur le téléphone de Bolsonaro un document évoquant une « demande d’asile politique » adressée au président argentin Javier Milei. Sa défense affirme qu’il ne s’agissait que d’un « projet » datant de février.

Jair Bolsonaro est déjà assigné à résidence et contraint de porter un bracelet électronique pour avoir enfreint une interdiction de s’exprimer sur les réseaux sociaux, dans le but présumé d’influencer son procès. La police fédérale a recommandé la semaine dernière son inculpation, ainsi que celle de son fils Eduardo, pour entrave à la justice.

Cette surveillance renforcée montre la détermination de la justice brésilienne à garantir que l’ancien chef de l’État affronte son procès. L’affaire, qui oppose les deux figures politiques les plus polarisantes du Brésil, Bolsonaro et Lula, est suivie avec une intensité sans précédent et pourrait redéfinir l’avenir démocratique du pays.

Jair Bolsonaro, surveillance policière, risque de fuite, juge Alexandre de Moraes, procès coup d’état Brésil, assignation à résidence, bracelet électronique, Eduardo Bolsonaro, Donald Trump, asile politique Javier Milei, Lula.