Venezuela : Caracas dénonce l’arrivée d’un navire de guerre américain à Trinité-et-Tobago

Le Venezuela a exprimé son mécontentement dimanche 26 octobre face à la présence d’un navire lance-missiles américain, l’USS Gravely, à Port-d’Espagne, capitale de Trinité-et-Tobago, situé à une dizaine de kilomètres des côtes vénézuéliennes. Le gouvernement de Caracas a qualifié cette visite de « provocation » susceptible de déclencher une « guerre dans les Caraïbes ».

Une mission officielle aux allures de tension

La venue du navire avait été annoncée le 23 octobre par les autorités trinidadiennes. Une unité de marines américains a également été déployée pour participer à des exercices avec l’armée locale. Selon le gouvernement de Trinité-et-Tobago, cette présence vise à renforcer la lutte contre la criminalité transnationale, à mener des activités humanitaires et à développer la coopération sécuritaire dans la région. La visite s’inscrit dans le cadre d’une politique visant à construire une région caribéenne plus sûre et prospère, tout en maintenant des relations cordiales avec le peuple vénézuélien.

Washington renforce la pression sur Caracas

Cette opération militaire intervient dans un contexte de tensions accrues entre les États-Unis et le Venezuela. Depuis septembre, sept navires américains ont été déployés dans les Caraïbes et un dans le golfe du Mexique, officiellement pour lutter contre le narcotrafic, avec le Venezuela dans le viseur. Donald Trump a également annoncé l’arrivée imminente du porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand au monde, dans la région.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro dénonce l’usage du trafic de drogue comme prétexte par Washington pour « imposer un changement de régime » et s’emparer des importantes réserves de pétrole de son pays. Caracas affirme avoir capturé un groupe de mercenaires liés à la CIA et dénonce la préparation d’une attaque sous faux drapeau, qui pourrait déclencher un affrontement militaire majeur.

Des frappes aériennes contestées

Depuis début septembre, les États-Unis ont mené des frappes aériennes contre des embarcations suspectées de narcotrafic dans les eaux caribéennes et pacifiques, avec au moins 10 frappes revendiquées et 43 morts selon les chiffres officiels. Des experts ont cependant remis en question la légalité de ces frappes dans des eaux étrangères ou internationales, ciblant des suspects qui n’avaient pas été interceptés ou interrogés.

La Première ministre de Trinité-et-Tobago, Kamla Persad-Bissessar, proche de Donald Trump, s’est affichée en fervente partisane de politiques de sécurité strictes et d’une position ferme contre le gouvernement vénézuélien.

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