Le cycliste français Sofiane Sehili de retour en France après 50 jours de détention en Russie

Le cycliste français Sofiane Sehili est rentré en France dimanche 26 octobre, après avoir passé près de 50 jours en détention en Russie. L’ultracycliste de 44 ans avait été arrêté pour avoir franchi illégalement la frontière entre la Chine et la Russie, alors qu’il tentait de battre un record de traversée eurasienne à vélo.

Une tentative risquée pour battre un record

Parti de Lisbonne début juillet, Sofiane Sehili espérait rejoindre Vladivostok, à l’extrême est de la Russie, en traversant 17 pays. Son objectif : battre le record du monde de la traversée eurasienne à vélo.
Mais son projet a déraillé lorsqu’il a choisi de contourner les formalités de passage à la frontière sino-russe, fermée ce jour-là. « J’ai tenté de franchir la frontière légalement, mais cela n’a pas été possible. Pour ne pas compromettre le record, j’ai pris le risque de passer illégalement », a-t-il expliqué à l’AFP.

Après avoir marché plusieurs heures dans une forêt dense, il est finalement entré sur le territoire russe, avant de se rendre de lui-même aux autorités, conscient de la gravité de son geste. « Je me suis dit que ce n’était pas très malin, et qu’il valait mieux me présenter moi-même », a-t-il confié.

Arrestation et détention

Dans un contexte politique tendu, les autorités russes ont rapidement saisi son matériel — GPS, téléphone et caméras — et ont déterminé qu’il avait bien franchi la frontière volontairement. Le Français a alors été placé en détention et condamné à une amende pour « franchissement illégal de frontière ». Il a été libéré le 23 octobre, avant de regagner la France via la Thaïlande.

« Je n’ai subi aucun mauvais traitement »

Malgré ses 50 jours de détention, Sofiane Sehili assure ne pas avoir été maltraité. « À chaque transfert, j’ai eu une visite médicale, tout était noté. Ce n’est pas un endroit où on vous enferme sans savoir ce qui se passe », raconte-t-il.

Il décrit une expérience humaine inattendue : « J’ai passé deux mois entouré de criminels, mais j’ai rencontré des gens amicaux, partageant leurs repas et leur humanité. »
Le cycliste reconnaît toutefois avoir vécu des moments difficiles : « L’incertitude, de ne pas savoir si j’allais être simplement expulsé ou condamné à la prison, c’était le plus dur. »

Laisser un commentaire