RDC : l’ex-président Joseph Kabila condamné à mort par contumace pour trahison
Kinshasa – L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été condamné à mort par contumace, mardi 30 septembre, par la justice militaire congolaise. Il était jugé pour trahison et crimes de guerre, notamment pour sa supposée complicité avec la rébellion du M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda.
Resté au pouvoir de 2001 à 2019, Joseph Kabila, fils de Laurent-Désiré Kabila, est tenu responsable d’avoir collaboré avec le M23, qui contrôle depuis janvier 2025 la ville stratégique de Goma, dans l’est du pays. La justice l’accuse d’avoir facilité les activités de cette milice dans l’objectif de déstabiliser le régime en place.
Kabila, absent lors du procès, ne réside plus en RDC depuis 2023, année où il a quitté le pays dans une relative discrétion. Il a été récemment aperçu en Afrique du Sud et en Namibie. Sa réapparition fin mai à Goma avait suscité l’inquiétude du gouvernement congolais, certains analystes y voyant une tentative de repositionnement politique au moment où l’opposition cherche à se structurer.
Depuis la fin de ses deux mandats constitutionnels, l’ex-président bénéficie du statut de sénateur à vie et jouissait jusque-là d’une immunité parlementaire. Son retour sur la scène publique pourrait avoir motivé cette procédure judiciaire, que certains observateurs qualifient de stratégie politique visant à neutraliser un potentiel rival.
Malgré la levée du moratoire sur la peine de mort en 2024, aucune exécution n’a encore été pratiquée dans le pays. L’arrestation de Joseph Kabila semble improbable à court terme, notamment en raison de son absence du territoire congolais et de l’absence de coopération judiciaire avec les pays où il résiderait.



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