Paris, le boom des crèches de luxe pour chiens : piscines à balles, spa et socialisation

PARIS – Ils ont leur carte de membre, leur emploi du temps de jeux et même leur spa. À Paris, les crèches canines nouvelle génération séduisent de plus en plus de maîtres soucieux d’offrir à leur animal une journée d’activités – et de socialisation – loin de la solitude de l’appartement.

Waggy, dans le 14e arrondissement, ouverte en début d’année, accueille jusqu’à neuf chiens par jour. Ici, pas de simple garde : jeux sensoriels, parcours d’obstacles et balades rythment la journée. Les propriétaires, appelés « parents », reçoivent même des photos et des nouvelles en direct.

Fondée par deux ex-ingénieures, Maria Princi et Sara Chater, la structure s’adresse à trois types de clients : les actifs qui travaillent, ceux qui veulent offrir une journée « loisirs » à leur chien, et les touristes qui visitent Paris l’esprit tranquille. Tarif : de 5,95 € à 12 € de l’heure, après un test de sociabilité.

The Dogry, dans le 17e, pousse le concept encore plus loin. Ce « social club canin » réservé aux membres (60 €/mois) propose un toboggan, un mur à jouets et surtout… une piscine à balles qui fait fureur chez les golden retrievers et les bulldogs. On peut même y télétravailler en compagnie de son animal, ou lui offrir une séance de spa et de massages.

« Les chiens sont comme nous : ils ont envie de sortir et de s’amuser tous les jours, pas juste une fois par semaine », explique Lenny Pomerantz, cofondateur de The Dogry.

Un marché en plein essor… mais encore niche
Si le succès est au rendez-vous, le chemin n’a pas été simple pour les fondatrices. Trouver un local adapté – avec lumière extérieure et une certaine tolérance acoustique – et convaincre les banques, peu familiarisées avec ce business model, a relevé du parcours du combattant.

La Fondation 30 Millions d’Amis salue une « bonne initiative » et une alternative aux pet-sitters, tout en appelant à la prudence : il faut s’assurer de la qualité de l’établissement, des compétences du personnel et de la compatibilité de l’animal avec ce type d’environnement.

Le chien, nouveau membre à part entière de la famille
Cette tendance s’inscrit dans une évolution profonde des mentalités. Une récente enquête Ipsos révèle que plus des deux tiers des Français considèrent leur animal comme un membre de la famille à part entière. Un chiffre qui monte à 84% chez les 25-34 ans.

Preuve que le marché a de l’avenir : Waggy et The Dogry envisagent déjà de s’étendre dans d’autres arrondissements parisiens. La capitale des humains devient aussi celle des toutous gâtés.

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