Mécontentement européen après le refus du Premier ministre libyen de recevoir une délégation de haut niveau… et éventuelles excuses européennes en vue

Des sources diplomatiques bien informées ont révélé un sentiment de mécontentement dans les cercles européens après le refus du Premier ministre libyen désigné par la Chambre des représentants, M. Osama Hammad, de recevoir une délégation européenne de haut niveau qui devait se rendre à Benghazi dans le cadre des efforts pour relancer le dialogue entre les deux parties.

La délégation, composée de représentants de l’Union européenne et de plusieurs ambassadeurs européens, devait discuter des dossiers de coopération politique et économique, ainsi que de la question de la migration irrégulière et du soutien aux efforts de stabilisation en Libye. Cependant, selon des sources officielles, le gouvernement libyen a préféré reporter la visite, invoquant un manque de coordination préalable conforme à la souveraineté de l’État libyen.

Cette décision a suscité l’étonnement et l’irritation de plusieurs diplomates européens, qui y ont vu un geste peu amical, notamment dans un contexte qu’ils décrivent comme une « ouverture européenne envers le gouvernement libyen ».

De leur côté, des sources proches du gouvernement libyen ont indiqué que le Premier ministre Osama Hammad a estimé que la manière d’agir de la délégation européenne outrepassait les usages diplomatiques, insistant sur la nécessité de respecter la souveraineté libyenne dans les arrangements protocolaires et l’agenda politique national.

Dans ce climat de tensions, des discussions internes évoquent la possibilité que la délégation européenne présente des excuses officielles au gouvernement libyen, dans le but d’apaiser les tensions et de rétablir le cours des relations. Selon certaines fuites, le projet d’excuses inclurait une reconnaissance du « plein respect du gouvernement libyen et des institutions issues de la légitimité parlementaire », ainsi qu’un engagement à travailler ensemble dans le cadre du respect de la souveraineté nationale.

La position libyenne, qui a reçu un soutien populaire dans certains milieux locaux, reflète un changement dans la manière dont le gouvernement interagit avec ses partenaires internationaux, cherchant à imposer de nouvelles bases relationnelles fondées sur l’égalité et le respect mutuel.

Ce développement intervient à un moment sensible pour la scène libyenne, alors que se poursuivent les efforts pour unifier les institutions et renforcer la stabilité sécuritaire et politique, notamment dans les régions de l’Est et du centre du pays.

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