Israël : vive émotion aux funérailles du Français tué dans l’attaque antisémite de Sydney

Des centaines de personnes se sont rassemblées jeudi à Ashdod, dans le sud d’Israël, pour rendre un dernier hommage à Dan Elkayam, un Français de 27 ans tué le 14 décembre lors de l’attaque antisémite perpétrée sur la plage de Bondi, à Sydney. La cérémonie s’est déroulée dans une atmosphère de profonde émotion, a constaté un photographe de l’AFP.

Devant le cercueil recouvert d’un talit, le châle de prière traditionnel, la mère du jeune homme, Annie Elkayam, a exprimé sa douleur : « Dan, mon Dan-Dan, mon fils, mon amour, ma vie. Mon cœur est en mille morceaux, ce n’est pas dans l’ordre des choses. » En larmes, elle a évoqué un fils « assoiffé de vie », promis selon elle à un avenir lumineux.

Ingénieur informatique, Dan Elkayam travaillait en Australie depuis un an. Originaire du Bourget, près de Paris, il faisait partie des 15 personnes tuées lorsque deux hommes ont ouvert le feu sur la foule rassemblée pour célébrer la fête juive de Hanouka sur la célèbre plage australienne.

Après des études à Montreuil et à Créteil, en région parisienne, il avait exercé quelque temps en France avant de s’installer à Sydney. Passionné de football, il participait depuis sept ans aux Maccabiades, une compétition internationale réunissant tous les quatre ans des milliers de sportifs issus de la communauté juive.

Lors de la cérémonie, son frère Roy Elkayam lui a rendu hommage : « Merci de m’avoir guidé tout au long de ma vie, de m’avoir transmis le goût du football et du voyage, et de m’avoir soutenu dans les moments difficiles. »

Le maire d’Ashdod, Yehiel Lasry, a salué la mémoire d’un jeune homme dont la disparition « bouleverse même ceux qui ne l’ont pas connu personnellement », dénonçant « une vie pleine d’espoir, brutalement arrachée par des antisémites dépourvus de toute humanité ».

En Australie, la police a inculpé le 17 décembre Naveed Akram, l’un des deux auteurs présumés, pour terrorisme et 15 chefs de meurtre. Son père, présenté comme le second assaillant, a été abattu par les forces de l’ordre. L’attaque est considérée comme le pire massacre qu’ait connu le pays depuis des décennies.

Dans les heures ayant suivi la fusillade, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait accusé les autorités australiennes d’avoir contribué à la montée de l’antisémitisme, notamment en reconnaissant un État palestinien en septembre aux côtés d’autres pays occidentaux.

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