Gérald Darmanin détaille la création du parquet national anticriminalité organisée

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé l’entrée en fonction du parquet national anticriminalité organisée (PNACO) à compter du 5 janvier prochain. Dans une interview accordée au Parisien et publiée le samedi 20 décembre, le garde des Sceaux a présenté les missions et l’organisation de cette nouvelle juridiction spécialisée, chargée de lutter contre la criminalité organisée à l’échelle nationale.

Le PNACO s’appuiera sur des moyens humains conséquents. Il réunira 16 magistrats, 13 greffiers, ainsi qu’une équipe d’assistants spécialisés et d’officiers de liaison issus notamment des finances publiques, de la police, des douanes et de l’administration pénitentiaire. Au total, plus de 30 personnes seront mobilisées pour traiter les dossiers les plus sensibles liés au crime organisé.

Pour Gérald Darmanin, l’enjeu est majeur. Il estime que la criminalité organisée constitue une menace « au moins équivalente au terrorisme ». « La question est de savoir qui va gagner entre l’autorité de l’État et la criminalité organisée », a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien.

La direction de ce nouveau parquet sera confiée à Vanessa Perrée, magistrate reconnue pour son expérience dans la lutte contre le crime organisé. Le PNACO aura notamment pour mission de centraliser et de piloter les affaires les plus complexes déjà en cours. Environ 170 dossiers devraient ainsi être traités, parmi lesquels figure l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, survenue le 14 mai 2024.

Certaines procédures concernent également la DZ Mafia, un groupe criminel marseillais particulièrement violent, que les autorités entendent démanteler.

L’organisation du parquet reposera sur un travail en binôme : deux magistrats seront affectés à chaque dossier, l’un spécialisé dans le crime organisé, l’autre dans les aspects financiers. Le lancement officiel de ce nouveau pôle est prévu pour le 5 janvier.

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