France : le Premier ministre Sébastien Lecornu face au Congrès des maires

Jeudi 20 novembre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a prononcé le discours de clôture du Congrès des maires, organisé cette semaine à Paris. À quatre mois des élections municipales, le chef du gouvernement a tenté de rassurer les élus locaux et de leur assurer que l’État resterait un partenaire fiable.

Rendez-vous traditionnellement sensible pour l’exécutif, l’événement a cette année été marqué par l’absence d’Emmanuel Macron, qui a confié à Sébastien Lecornu le soin de s’adresser aux maires. Ancien édile de Vernon, le Premier ministre a voulu reconnaître les difficultés du terrain, en particulier la complexité de l’organisation institutionnelle.

« Il y a trop de cuisiniers dans la cuisine et on ne sait plus qui fait quoi », a-t-il lancé, plaidant pour une clarification des compétences entre l’État et les communes. Il a également promis des avancées sur plusieurs dossiers attendus : statut des élus, création d’une prime régalienne, réduction des normes inutiles et nouvelle étape de la décentralisation.

Lecornu a annoncé vouloir présenter avant Noël un projet de loi sur la décentralisation et la clarification des compétences, destiné à répondre aux attentes exprimées par les communes.

En revanche, le Premier ministre est resté prudent sur le sujet sensible des finances locales, alors que le budget est toujours en discussion. « J’ai donné mandat au ministre, avec le président Larcher, de trouver le meilleur équilibre », s’est-il contenté de déclarer.

Dans l’assistance, le discours n’a pas totalement convaincu. « Je m’attendais à plus de changement », a confié un maire, regrettant que les annonces restent limitées. « Il a évoqué des normes que nous connaissons déjà. Le véritable enjeu, c’est comment déparisianiser nos communes. »